Soutien à la parentalité : des modalités encore très controversées

En illustration, capture d’écran du site du Ministère de la Santé, Interventions précoces

Crèches, PMI, centres sociaux, associations diverses et variées, aujourd’hui, tout le monde ou presque fait du soutien à la parentalité. C’est même devenu une préoccupation forte de la politique familiale. Mais depuis quand ? Pourquoi, pour qui et comment ? Ce sont ces questions qui sont abordées dans le dernier numéro de la publication trimestrielle de la CNAF, « Politiques sociales et familiales », numéro intitulé « Production et réception des normes de « bonne » parentalité ». Soit un ensemble de textes qui rappellent l’historique du soutien à la parentalité, les différentes façons de l’aborder et de le mettre en œuvre ainsi que les débats qu’il suscite. Des débats encore très vifs.

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3 commentaires sur « Soutien à la parentalité : des modalités encore très controversées »

  1. Bonjour Gaëlle,
    Merci pour ce bel article qui ouvre un champ de questions et s’interroger est déjà en soi une bonne étape dans la compréhension d’une problématique.
    Je suis particulièrement intéressée par ce sujet puisque j’ai travaillé pour une association qui faisait de l’accompagnement à la parentalité, je préfère ce mot et je pense que ça compte.Celle qui a ouvert la voie et dont notre association s’inspirait est Françoise Dolto avec ses maisons vertes. L’objectif est axé sur le lien parent-enfant, comment favoriser un lien harmonieux qui permet ensuite à l’enfant de devenir autonome grâce à ce sentiment de sécurité établi ? Il est donc question d’offrir des conditions propices en accueillant des familles sous anonymat dans un lieu où les enfants jouent et les adultes sont présents sans forcément intervenir, il est rarement question d’éducation, il s’agit de passer un bon moment où l’enfant apprend à se séparer en sécurité et où les parents prennent plaisir à être avec leur enfant dans une complicité encouragée par le groupe et la bienveillance des accueillants. Qui peut prétendre détenir la vérité en termes d’éducation ? Quels parents ont la certitude que ce qu’ils font avec leur enfant lui offre un gage d’épanouissement ? Il y a tant de versions possibles.On peut être un bon parent dans un domaine et un piètre dans un autre. Quant à vouloir uniformiser une pratique qui se voudrait être la meilleure, je m’en méfie bien plus que des erreurs de cette maman que tu prends en exemple et qui avait cherché et désiré apaiser son petit enfant. Mieux vaut des erreurs que des dogmes qui infantilisent des adultes et les rendent incapables de prendre des décisions par eux-mêmes.

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    1. Merci Isabelle pour cette lecture attentive et pour ton commentaire argumenté, d’autant plus intéressant qu’à mon sens il est au coeur du débat. L’exemple de la brochure belge avec la maman et la télévision me semblait justement très intéressant. Cette maman aurait visiblement voulu qu’on lui apprenne ce qu’elle ne savait pas, à savoir les effets de la télévision sur le cerveau des enfants. A vrai dire, j’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi l’idée de mettre à disposition des parents des données établies par la recherche (la très forte nocivité des écrans pour les tout-petits par exemple) serait un problème. Parce que le souci c’est que les parents « initiés », lecteurs de revues, de livres, en général, ont accès à ces infos. S’il n’y avait pas des inégalités aussi criantes, s’il n’existait pas une telle reproduction sociale, si les enfants d’ouvriers avaient autant de chance d’accéder aux grandes écoles que les enfants de cadres (et de profs), je serais volontiers pour une approche psychanalytique sur lien parent-enfant et pour une vision relativiste des modèles éducatifs. Mais que je sache, selon le milieu dans lequel ils naissent, les enfants n’ont pas tous les mêmes chances. Après, la nuance et la mesure sont à privilégier, c’est certain!

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      1. C’est pourquoi il est important d’avoir des lieux d’échanges et de partage où les discussions mais aussi les observations peuvent permettre d’aborder certaines connaissances concernant le développement de l’enfant. C’était le cas chez nous(association) puisqu’il y avait des groupes de discussion qui s’adressaient aux femmes enceintes. C’était d’ailleurs en étant accueillies tôt qu’elles ou ils revenaient avec leurs petits de 0 à 3 ans. Je suis bien d’accord avec toi sur le phénomène de reproduction sociale et d’inégalité face aux études, je le déplore et j’aimerais que l’école remplisse son rôle face à cette responsabilité. J’essaie d’y contribuer à mon simple niveau.

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